Temps de lecture estimé à : 10 minutesPatches la Hyène, analyse : le vrai héros de From Software ?

Temps de lecture estimé à : 10 minutes

N’importe quel joueur de Demon’s Soul, de Dark Souls ou même de Bloodborne vous dira que Patches la Hyène, c’est un sacré coquin. Retour sur l’un des PNJs les plus connus de From Software.

Patches la Hyène et moi, une grande histoire d'amour

Pour la petite histoire, je l’ai rencontré pour la première fois quand j’aidais un joueur dans une partie de Demon’s Souls. Dans la Zone 4-2 exactement. J’ai été complètement perdue, car non seulement je ne trouvais pas le chemin pour aider mon hôte, mais en plus un PNJ pouvait nous piéger. Mon hôte est mort.

J’ai alors continué ma propre partie, et je suis allé voir ce bon vieux Patches. Ce fut mon tour : d’un bon coup de pied, m’a balancé dans la fosse. C’est un personnage récurrent de la série, avec toujours plus ou moi le même set d’armures, et la même bouille. Une chose que les Soul’s m’ont appris, c’est de ne jamais faire confiance aux chauves ! Il n’y a que dans Dark Souls 2 que Patches change, et devient un type nonchalant. Je n’en parlerais pas ici.

Aujourd’hui, nous allons analyser un peu plus en profondeur le personnage de Patches : dans Dark Souls 1 et 3, puis Bloodborne. Alors évitez le spoil et allez vadrouiller vers d’autres articles du blog !

J’ai toujours adoré Patches, à la fois pour son côté escroc, mais aussi pour ce petit « plus ». L’air de rien, le mec est intelligent, sournois, très sournois, et pourquoi déteste-t-il les prêtres ? Je n’ai jamais fait de classe « Prêtre » dans la série. Je lui ai toujours répondu que je n’en étais pas un. Ce qui m’intriguait au début, c’était qu’il se retrouve toujours dans des endroits dangereux, pour vous piéger. Oui, c’est un piège, c’est évident, mais le fait qu’il semble parfaitement normal et puisse parvenir de lui-même jusqu’ici… Eh bien.

L'histoire de Patches la Hyène à travers les Soul's

Patches a de nombreux noms, la Hyène, l’Invincible, Patches l’Araignée. Autant de noms que de formes, et d’intentions.

Pour Demon’s Soul et Dark Soul 1, Patches est à des endroits précis et en lien avec la mort. Dans le monde 4-2 de Demon’Soul, il est vers un chemin menant à l’au-delà. Par ailleurs, l’on y affronte des grandes faucheuses, en progressant parmi les tombes. Dans Dark Souls 1, c’est dans les Catacombes, et le Tombeau des Géants que le joueur le rencontre. Enfin, dans Dark Souls 3, nous nous faisons piéger lorsqu’il se fait passer pour Caterina dans la Cathédrale des Profondeurs, et que traverse-t-on avant ? Un cimetière.

Qu’est-ce qui amène bien Patches là-bas ? Est-il un pilleur des tombes ?

Que retrouve-t-on dans ces lieux ? Des prêtres, piégés par Patches, mais il y a ici un fort lien avec les religions des univers. Cela est d’autant plus vrai que dans Dark Souls 3, nous le rencontrons dans la Cathédrale des Profondeurs. Entre autre, devant le tombeau d’Aldrich, un prêtre qui autrefois dévorait les siens. Et si, dans Dark Souls 3, le but de Patches dans la Cathédrale eut été de défaire Aldrich ?

Pourquoi nous piéger, alors ?

Ses multiples formes

Dans le DLC, The Ringed City, nous le voyons sous une autre forme, Lapp : un chevalier en armure amnésique, gardant comme souvenir une forte colère. C’est en lui indiquant la route pour le Monument Purififacteur qu’il découvrira qui il est, avant… de nous piéger dans des catacombes.

Dans Bloodborne, il est Patches l’Araignée, et semble servir le Grand Amygdala. Il nous envoie vers le Grand pour faire de nous son repas, ou bien… n’est-ce pas Amygdala qui devient NOTRE repas ?

À chaque entourloupe de Patches, nous rencontrons de près ou de loin la mort dans son symbolisme. Mais aussi la religion. Nous nous rendons compte qu’il a piégé des prêtres, en faisant jouer leur péché d’avarice. Dans le DLC de Dark Souls 3 lorsqu’il nous fait tomber, il nous montre le chemin pour sortir, comme à chaque fois. Et d’une certaine façon, il est une aide indirecte. Dans le Tombeau des Géants de Dark Souls 1, c’est grâce à lui que nous arrivons à sauver Rhéa.

 

Patches la Hyène dans le remake de Demon's Souls sur PS5
Un chauve le costume oignon de Catarina dans Dark Souls 3
Patches devenue l'Araignée dans Bloodborne

Alors que dans Demon’s Soul, on y voit Saint-Urbain, plutôt paisible, entouré de ses victuailles, mais en fort déplaisante compagnie. Au cours de. Dark Souls 1, c’est les jumeaux accompagnant Rhéa, qui ont été piégée par Petrus Mais si ! Le « gentil » prêtre du début du jeu.

Dans le 3, il vole l’armure de Catarina. Si nous envoyons le voleur Greirat à Irythill, et que si nous n’avons ni racheté l’amure de Catarina, ni tué Patches, Greirat dira qu’il a été sauvé par un « mystérieux chevalier oignon ». N’est-ce pas Patches déguisé ? Ce dernier, si l’on épuise les dialogues concernant Greirat, dira qu’il s’acquittera peut-être d’une dette qu’il a envers lui.

Patches la Hyène dans Bloodborne

Patches est un personnage incroyablement nuancé, ni bon, ni mauvais. Il semble capable de bouger au-delà des réalités. Si on veut extrapoler, on peut imaginer qu’il a déjà parcouru Demon’s Soul, avant d’arriver sur les terres de Lordran dans Dark Souls…

Et enfin, à Yharnam.

Nous trouvons dans le DLC de Dark Souls 1, Chester, un personnage tout droit sorti de Bloodborne. En plus des vêtements, il fait la taille des personnages du jeu. Il est accompagné d’une technologie inconnue de l’univers des Souls. En plus… de connaître la technique ancestrale du coup de pied.

Bon, il est très peu probable que Chester soit Patches, mais ils ont tous les deux le même caractère espiègle, si on peut dire cela ainsi.

Là où je veux en venir : dans The Ringed City, Lapp redevenu Patches nous piège, mais nous laisse en « héritage » son armure. On pourrait croire qu’il est mort, mais s’il n’avait pas été transposé dans une autre réalité ? Celle de Bloodborne.

Un homme chauve avec un bouclier et une lance

Des mondes parallèles

Je vais peut-être loin, mais j’aime l’idée que tous les univers de From Software soient liés d’une façon ou d’une autre. Nous trouvons dans les Souls la « Phalanges Dessechés », dont le rôle n’était pas découvert dans Dark Souls 1 (souvenez-vous, dans la peinture d’Ariamis) et qui vient d’un autre monde d’après sa description. Il serait possible de voyager d’un univers à un autre.

Comment ? C’est ce qui manque à mon analyse, mais on peut imaginer que les Grands de Bloodborne pourraient y aider. Admettons que la Phalande Dessechée soit un morceau d’un Grand…

N’oublions pas que nous retrouvons Patches toujours avec le même genre de set, un grand bouclier de bois, une lance, chauve, avec une armure de cuir que l’on retrouve comme armure de base de certaines classes.

Pour Patches l’Araignée, il m’a beaucoup intrigué, notamment pour son apparence. Si on croit à ma théorie, on pourrait imaginer que ce fut la contrepartie de son voyage d’un monde à un autre, mais en réalité, lorsqu’il dit « je réfléchissais à la manière dont un certain Dieu a démontré son amour », tout porte à croire qu’il parle de sa transformation par Amygdala. Il semble d’ailleurs le servir, mais nous parvenons à tuer le Grand, et Patches sous-entend que nous avons toute l’envergure pour devenir un Dieu.

Les vraies intentions de Patches la Hyène

Je pense que le but de Patches l’Araignée était de nous forcer à tuer Amygdala pour faire de nous un futur Dieu. Ou…
Patches déteste les prêtres. Il peut très bien détester tout ce qui a un lien à la religion.
Dont Dieu.
Et si c’était Dieu, ou les Dieux qu’il visait depuis le début ?
S’il faisait de nous un « outil » tueur de Dieu ?

 

Une chose est certaine, Patches teste autrui en les appétant. Ce n’est pas pour rien que nous retrouvons Saint-Urbain dans le caveau, ou Rhéa et ses deux serviteurs dans le Tombeau des Géants. Dans la Cathédrale des Profondeurs, il ne tue pas Catarina, en réalité, il le « met en sécurité » dans son puits pour soi : tuer Aldrich, soit sauver Greirat, ou les deux.

Je ne pense pas qu’il veuille tuer les « Dieux » pour devenir un « Dieu », mais qu’il a un rôle d’Inquisiteur, en condamnant les prêtres s’étant éloignés du chemin (notons d’ailleurs que ces derniers se retrouvent à chaque fois privés de la vue du soleil, donc du divin), et en voulant affronter leurs dieux. Peut-être que Patches recherche une forme de justice, ou à débarrasser l’humanité de l’emprise des dieux.

Patches oeuvrait alors pour l’indépendance des hommes, et la paix.

Mais en se faisant passer pour un odieux connard, en piégeant les porteurs de la Marque Sombre. La Marque Sombre, qui est le symbole de l’humanité. Bon, retourner un pont pendant que le joueur la traverse serait un peu… violent pour vérifier si l’on porte la Marque Sombre, et de l’autre… si nous avons été tentés par les trésors sur le pont, cela fait-il de nous une bonne personne, selon ses critères ?

Un chevalier se dirigeant droit vers le piège de Patches
Combien de joueurs sont tombés dans le piège ?

La fin d'un héros

En vérité, Patches joue le sale petit bâtard qui vous piège aux quatre coins des jeux, dans le seul but de ne pas être reconnu comme un vrai héros. Chacune de ses « mauvaises actions » ont à chaque fois eu un intérêt bénéfique pour le joueur, ou les personnages qu’il rencontre.

Indirectement, il sauve Rhéa en nous faisant tomber dans la fosse pour que l’on puisse défaire les gardes. De plus, c’est l’un des rares PNJs des jeux à ne pas finir fou, que ce soit en continuant sa quête pour en faire un vendeur, ou en le laissant dans ses affaires. La seule mauvaise interaction est ses escroqueries.

Enfin, cela force le joueur à devenir un héros, alors que Patches semble suffisamment fort pour accomplir ce que nous accomplissons. Même lorsque Lapp recouvre la mémoire, nous ne devons pas l’affronter ; on se retrouve pousser vers la sortie. Et etc.

Alors ? En conclusion, qui est Patches la Hyène ?

Cela ne ferait-il pas de Patches le vrai héros des séries ?

Un héros fourbe, aux méthodes douteuses, mais oeuvrant pour une forme de justice, contre la religion, contre l’idée que l’homme soit soumis à un destin décidé par des Dieux ?
Après tout, l’univers vidéoludique japonais regorge d’histoires, où l’on est amené à tuer de « Mauvais Dieux ».

Et n’oublions pas que dans leur univers, on peut perpétuer l’ordre mis en place, ou le briser, et prendre la place des Dieux, c’est le cas avec la thématique du feu. Mais en devant une espèce bâtarde, mi-dieux, mi-humain, peut-être la meilleure personne pour veiller sur l’humanité.

Voilà… ça c’est du dossier, j’espère que cela vous aura plu. Si c’est le cas, n’hésitez pas à commenter, pareil si vous n’êtes pas d’accord avec moi. Encore mieux, si vous avez vos propres théories !

Des bisous !

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